Il existe une publication qui, depuis plus de 17 ans, traite des relations entre le geste artistique et la réalité politique des sociétés contemporaines. Elle le fait autant en terme de pensée que d’action, en s’efforçant de montrer l’importance et la valeur de pratiques peu spectaculaires mais essentielles, qui souvent s’inventent ou prennent place dans des lieux de relégation. Cette revue combative et exploratrice répond au nom de Cassandre / Horschamp. 

Ce n’est peut-être pas exactement le moment que disparaisse une publication qui traite un sujet aussi brûlant. Mais le paradoxe de l’époque n’est plus à démontrer : plus la marchandisation générale s’accélère dans nos sociétés, plus les outils culturels qui permettent de lutter contre ce phénomène deviennent indispensables et plus on assiste à l’amenuisement de leurs possibilités d’existence. Pour ce qui concerne ces publications, qui n’ont aucune vocation mercantile, les problèmes de visibilité et de diffusion sont cruciaux. C’est le problème majeur qu’elles rencontrent et, comme d’autres, l’équipe de la revue n’a pas trouvé la réponse, parce qu’aujourd’hui cette réponse n’existe pas.
Il lui reste à solliciter l’appui de tous ceux qui souhaitent soutenir un travail de valorisation des actions artistiques peu visibles, en lien avec les préoccupations des peuples.
En un mot, un espace de défense du symbolique face aux écrasantes armées du chiffre qui nous menacent d’une déshumanisation de l’humain. L’Association des amis de Cassandre / Horschamp et la Maison des métallos vous invitent à une soirée autour du musicien Bernard Lubat, pour et avec les amis de la revue.