Festival migrant'scène 2013
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la migration au féminin
Organisé chaque année par la Cimade, le festival Migrant’ scène, auquel la Maison des métallos s’associe pour la 3e fois, souhaite cette année tracer les portraits des femmes migrantes, trop souvent invisibles, et leur rendre justice. En effet, 49% des migrants sont des femmes, d’autant plus déterminées que le chemin migratoire a été éprouvant, d’autant plus actives qu’elles doivent prouver encore davantage que les hommes, d’autant plus fortes que leur situation et de femme et de migrante les rend plus vulnérables aux discriminations et injustices sociales. Elles existent et agissent pour et par elles-mêmes, tributaires de notre incapacité collective à penser la complexité et la diversité de leurs situations et parcours de vie privée et professionnelle.
projection-débat
Soirée d’ouverture : Les femmes bougent !
Cette soirée s’attache à changer notre regard pour comprendre et découvrir les parcours divers et complexes des femmes migrantes. Après la représentation de Danbé à 19h, vous êtes conviés à une soirée de projections d’extraits de films de Sophie Bachelier, vidéaste et photographe : un extrait de Mbëkk mi, le souffle de l'océan, mention spéciale du jury Anna Politkovskaïa, Festival du films de femmes de Crétail, 2013, un extrait de Choucha, coréalisé avec Djibril Diallo (en cours).
Les projections suivies d’un débat avec Jane Freedman, professeure de sociologie à l’université Paris 8, Marie Desplechin, auteure de Danbé, et Sophie Bachelier.
samedi 16 novembre > 20h30
durée 1h45
entrée libre, réservation conseilléeprojection-débat
étudiantes, affairées, travailleuses, voyageuses…
D’égal à égales
extrait du film de Christophe Cordier et Corinne Mélis (France, 2010, 52 min)
Elles s’appellent Nora, Dorothée, Keira et Anissa. Elles sont immigrées ou filles d’immigrés, et syndicalistes. Face à la dureté des conditions de travail et à la précarité des salariés dans les secteurs du nettoyage, des services aux particuliers et aux entreprises où l’on retrouve nombre de femmes issues de l’immigration, elles ont choisi de s’engager. Elles prennent la parole, s’organisent, bougent, librement inspirées par les ouvrières en lutte de Lip qu’elles redécouvrent à travers le film À pas lents. Dans une société où sexisme et racisme restent d’actualité, ce film documente leur démarche d’émancipation individuelle et collective.Correspondances
extrait du film de Laurence Petit-Jouvet (France, 2010, 58 min)
Des femmes de la diaspora malienne, vivant à Montreuil en Seine-Saint-Denis, s’adressent dans une «lettre filmée» à une personne de leur choix, réelle ou imaginaire. Des femmes de Bamako et de Kayes au Mali s’en inspirent ensuite librement, pour réaliser à leur tour leur «lettre filmée». Toutes ont participé aux étapes successives de la fabrication de ces courts métrages, dans le cadre d’ateliers de création audiovisuelle en France et au Mali. L’ensemble forme un film qui enjambe les distances, fait résonner les voix qui expriment les passions, les frustrations, la force de ces femmes.
Projections suivies d’un débat avec Ana Azaria, présidente de Femmes égalité, l’un des réalisateurs et une sociologue
lundi 18 novembre > 19h
durée 2h30
entrée libre, réservation conseilléeinstallation
mobiles illégitimes
Cette installation sonore interactive réalisée par l’association Étrange Miroir se compose de courts reportages sonores qui permettent d’entendre les voix de femmes
migrantes, de chercheurs ou d’autres acteurs-clefs.
14 > 16 novembre
entrée libre aux horaires d’ouverture de la Maisonexposition photo
l’entre-deux-mondes
L’artiste Anabell Guerrero, photographe, ouvre des perspectives qui renouvellent le regard sur l’exil, les migrations et la vie à la frontière.
16 > 24 novembre
dans le hall entrée libre aux horaires d’ouverture de la Maison
et en salle claire 30 min avant le début du spectacle Danbé© Anabell Guerrero
festival organisé par la Cimade
en partenariat avec la Maison des métallos
Dans le cadre de
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Danbé
Danbé est un livre écrit à quatre mains par Marie Desplechin et Aya Cissoko. C’est le portrait d’Aya et de sa famille malienne, arrivés à Paris dans les années 70 dans le quartier Belleville-Ménilmontant.
Ce spectacle mélange musiques acoustiques, électroniques et voix parlée dans un dispositif singulier. Grâce au casque, l’auditeur/spectateur vit une expérience intime de ce récit.