À l’occasion de la sortie du coffret DVD Les Films autobio-graphiques de Dominique Cabrera, Potemkine Films, INA Éditions, le festival Cinéma du réel et la Maison des métallos s’associent pour présenter une soirée spéciale du festival Cinéma du réel hors les murs. Lors du festival 2013, la réalisatrice a reçu pour Grandir (ô heureux jour !) le premier prix Potemkine – Cinéma du réel.
Dominique Cabrera alterne, depuis ses débuts, fictions (L’Autre côté de la mer, Folle embellie, Le Lait de la tendresse humaine…) et documentaires autobiographiques. « Ce que j’aime dans le cinéma, c’est le fait qu’on filme des êtres vivants et qu’on conserve leur image, leur être même plus que les images, leur trace, pour toujours », dit-elle.
Deux aspects vont guider ses films : d’une part, ses origines pieds-noires — considérées avec une lucidité empreinte de tendresse —, et de l’autre, l’engagement politique, avec ses alternances de révolte et de découragement, d’utopie et de doute.
Dès le court métrage Ici là-bas (1988), le destin de la communauté pied-noire apparaît. Il formera également le sujet principal du documentaire Rester là-bas (1992) : 30 ans plus tard, la réalisatrice dresse les portraits des pieds-noirs restés en Algérie.
Dans Grandir (ô heureux jours !), Dominique Cabrera filme les siens pendant une décennie avec générosité et sensibilité.
Dans ce bouleversant théâtre de l’intime, elle remémore et retient des moments de joie et de peine, une naissance, une mort, des départs et des retrouvailles.
Une exposition de photogrammes tirés des films et des projections de courts métrages en boucle dans le hall accompagnent cette soirée.