Nés poumon noir
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Si la Belgique était un corps, Charleroi en serait le poumon, un poumon noirci par la fumée. Charleroi ? C’est partout, nous dit Mochélan, auteur-rappeur qui jette un regard lucide et mordant sur sa ville, mais aussi sur son propre parcours qui, avec ses accrochages et ses embardées, peut résonner et rendre lisible des questionnements que l’on a tous à l’aube de l’âge adulte… Il a grandi dans cette ville industrielle en décrépitude, élue « ville la plus moche du monde » par le New York Times. Sur scène avec le musicien Rémon Jr, le tout orchestré par le metteur en scène Jean-Michel Van den Eeyden, ils retracent la trajectoire d’une jeunesse qui se révolte, se débrouille, déballe ses tripes plutôt que de se laisser abattre. « On se pose les bonnes questions, on veut soigner nos poumons, guérir du mal de ce siècle ». Oui, il doit y avoir d’autres choix que de mordre la poussière – noire.
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conception et mise en scène Jean-Michel Van den Eeyden
textes et interprétation Mochélan
musique et interprétation Rémon Jr
création vidéo Dirty Monitor & Productions Nécessaires
graphisme Juliette Delpech
assistanat à la mise en scène Camille Husson
création lumières Virginie Strub
régie générale et vidéo Christian François
régie son Steve Dujacquier
dramaturgie Olivier Hespel
production L’Ancre (Charleroi)
coproduction Eden – Centre culturel régional de Charleroi, Productions Nécessaires
avec le soutien du Théâtre National à Bruxelles, de la Maison de la Culture de Tournai, du ministère de la Culture Fédération Wallonie-Bruxelles, de Présence et Action Culturelles (PAC Charleroi)et d’AWEX -
jeudi 21 mai -> 20h
durée 1h10
à partir de 12 ans
tarif spectacle
Dans le cadre de
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Musiques impliquées
Comme en septembre dernier, la Maison des métallos vous invite pendant une semaine à découvrir des musiciens qui impliquent leur art dans des réalités humaines fortes. Du mariage entre personnes du même sexe à la guerre du Liban, du quotidien des mères dans les parloirs des prisons à celui de la jeunesse d’une ville industrielle en décrépitude, ils inscrivent leur création dans le monde et ses malaises. Il ne s’agit pas de posture d’artistes en mal d’inspiration, mais de nécessité pour eux d’interroger le réel, de témoigner par le sensible, de partager joies et peines de gens ordinaires souvent pris en otage par l’histoire… Chanson, musique électro, rap, opéra : la palette est large mais l’engagement est le même.