Le Travail dévisagé
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2001 : Péchiney annonce brutalement la fermeture de l’usine de Marignac dont la population avoisine les 500 habitants et licencie 252 ouvriers. L’usine irriguait de ses activités la vallée de la Pique depuis 1917, située à une centaine de kilomètres de Toulouse. La riche industrie presque séculaire a produit, entre autres, des millions de tonnes de magnésium au rythme féroce d’un mort tous les deux ans depuis 1975. Le magnésium n’a pas toujours les allures du programme de santé qu’on lui connaît dans la pharmacie à doses infinitésimales, il est un explosif puissant traité dans des fours dont la température s’élève à 2000°C. Électrocutions, chutes mortelles, écrasement des corps par les chargeuses, asphyxie des poumons, cancers provoqués par les hydrocarbures, autant de visages du travail qu’on croit trop souvent ensevelis dans l’obscurité du xixe siècle et qui ont pourtant fait le quotidien de ces rescapés de la rentabilité.
Les visages de ces hommes de classe figurent charnellement leurs colères, leurs humiliations, leurs espoirs et les meurtrissures des combats indéfiniment recommencés. Si le travail abîme les corps, les peaux, les mains et les désirs, le regard de ces hommes montre par sa tenue que la dignité tient toujours tête.
Un montage sonore des paroles des ouvriers sur une création musicale du trio Blunk accompagne l’exposition. À travers ces portraits, c’est à ces hommes et femmes que Richard Forestier a souhaité rendre hommage, ceux dont on nous fait croire qu’ils ont disparu en les rendant invisibles. -
photographies Richard Forestier
création musicale le trio Blunk (Jean-Philippe Tomasini, Juliette Lacroix et Frédéric Jouveaux)
impressions réalisées par le Laboratoire CentralDUPON Images
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27 avril > 15 mai
du mardi au samedi 14h > 20h
jeudi 5 mai 14h > 19h
dimanche 14h > 19h
nocturne mercredi 27 avril
14h > 22h
nocturne vendredi 13 mai
14h > 22h
fermée le lundi
fermée dimanche 1er mai
entrée libre
Dans le cadre de
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Exploitation
Nos sociétés semblent se caractériser par la fuite en avant. Les progrès qu’engendrent cette fuite compensent-ils les dégâts qu’elle provoque ? L’exploitation tous azimuts des ressources naturelles et humaines a des conséquences irréversibles à l’échelle de nos vies, et certainement à l’échelle de multiples générations. 80 ans après le Front Populaire qui entendait barrer la route à l’exploitation forcenée, la Maison des métallos vous propose en avril-mai une exposition photo, un spectacle musical, une rencontre-débat sur le thème "se tuer à la tâche ?", une rencontre-débat avec les éditions du Seuil, et une projection-rencontre avec les éditions Agone pour faire le point.
Autour de l'exposition
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Visites guidées
avec Richard Forestier
jeudi 28 avril -> 19h
samedi 30 avril -> 15h
mardi 10 mai -> 18h
entrée libre, réservation conseillée