12 -> 17 avril 2016
Théâtre

Une Longue Peine

Didier Ruiz / La compagnie des hommes
  • Louis, 67 ans, vit dans la Loire, a passé 18 ans en prison. Éric, 51 ans, vit en Lozère, 19 années de prison. Annette, compagne de Louis, vit dans la Loire, 8 années de parloir. André, 73 ans, vit à Lyon, 35 années de prison. Alain, vit à Marseille, 48 ans, 14 années de prison.
    Ils sont restés enfermés pendant de nombreuses années. Ils ont vécu dans un autre monde, une autre société, avec d’autres règles. Comment peut-on parler ensuite de ce voyage souvent honteux, souvent tu ? Ceux que l’on nomme les « longues peines » nous font part de cette étrange parenthèse avec leurs mots, leur poésie, leurs émotions. Il y a ceux qui sont sortis et il y a ceux qui ont attendu dehors. Les compagnes, les mères qui racontent leur enfermement à elles. Une longue peine est fondée sur le témoignage, sur la prise de parole en direct d’hommes et de femmes qui ne sont pas des acteurs, leur présence sur le plateau, leurs paroles qui résonnent, leur dignité qui illumine le public. Ils vont à l’encontre des stéréotypes, des représentations et des caricatures que nos sociétés ont l’art de fabriquer pour nous faire croire que ces autres ne sont pas nous. Didier Ruiz, avec cette parole accompagnée, pousse à dé-stigmatiser les détenus vis-à-vis du reste de la population, sortir des clichés et de l’imaginaire collectif concernant les prisons. Participer à la prise de conscience des conditions de vie en incarcération, c’est aussi alerter et donner à réfléchir sur ce qui se passe derrière les murs.

  • mise en scène Didier Ruiz
    assistante à la mise en scène Mina de Suremain
    créateur lumière Maurice Fouilhé
    créateur son Adrien Cordier
    avec Louis Perego, Eric Jayat, Annette Foex, André Boiron, Alain Pera
    production déléguée La compagnie des Hommes
    coproduction Maison des métallos, Les Subsistances-Lyon, Les Bancs Publics — Marseille, Théâtre André Malraux de Chevilly-Larue, Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône — centre départemental de création en résidence, Arcadi Île-de-France, Fondation E.C.ART — Pomaret, Fondation Un monde par tous
    avec le soutien de Bernard Bolze et de l’Observatoire International des Prisons. Remerciements aux centres d’hébergement et de réinsertion de l’APCARS Athènes-Marseille et Le Safran-Paris
    La compagnie des Hommes est subventionnée par la Région Ile-de-France au titre de la permanence artistique et culturelle

  • 12 -> 17 avril
    mardi, mercredi et jeudi -> 20h
    vendredi -> 14h et 20h
    samedi -> 19h
    dimanche -> 18h
    (attention, horaire exceptionnel le dimanche)
    durée 1h20
    à partir de 14 ans
    tarifs de 5 à 14 euros

Autour du spectacle

11 avril 2016
Théâtre

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Une fille sans personne

Spectacle programmé dans le cadre d'Une longue peine de Didier Ruiz.

Jusqu’à quel point les mots peuvent-ils combler la solitude et atténuer la peine ? Iris rêve de s’échapper, comme toutes les détenues autour d’elle, échapper au bruit, aux humiliations, à l’isolement. Elle y parvient grâce à Camille qui anime un atelier d’écriture et qui lui propose de lui envoyer des lettres autant qu’elle le souhaite.

14 avril 2016
Rencontre

Rencontre avec Delphine Boesel

avec Delphine Boesel, avocate spécialisée en droit pénal et pénitentiaire, présidente de la section française de l’O.I.P.

jeudi 14 avril -> à l’issue de la représentation

15 avril 2016
Rencontre

Rencontre avec Serge Portelli

avec Serge Portelli, magistrat, président de chambre près
la Cour d’Appel de Versailles, auteur notamment de La Vie
après la peine
(éditions Grasset).

vendredi 15 avril -> à l’issue de la représentation

17 avril 2016
Projection  /  Rencontre

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À côté

Projection programmée dans le cadre d'Une longue peine de Didier Ruiz.

Dans la petite maison de l’association Ti-Tomm, accolée au mur de la prison des hommes à Rennes, on attend l’heure du parloir. On vient une, deux, trois fois par semaine, chaque semaine, pendant des mois voire des années. Ce sont majoritairement des femmes, Pénélope des temps modernes, qui vivent au rythme de leur homme à l’ombre. Le temps est suspendu, la vie comme arrêtée.