Stage créer un docu sonore
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Charlotte Rouault, réalisatrice sonore pour la radio et membre du collectif Faïdos sonores, vous invite à réaliser un documentaire sonore sur le quartier de Belleville. Des portraits de personnes ou de lieux, une enquête sur une histoire locale, une subjectivité assumée par l’écriture d’une voix-off... les possibilités sont infinies. Après avoir arrêté ensemble une forme et son fil conducteur, vous apprendrez à vous servir du matériel technique de qualité et sortirez de nos murs pour capter les sons du quartier.
Restitution de l'atelier : à découvrir en bas de cette page (à l'onglet TÉLÉCHARGER)
" Nous sommes rue Jean-Pierre Timbaud. Presque face à face, la Maison des métallos, haut lieu culturel du 11e arrondissement de Paris, et une mosquée. Au milieu, une fontaine désuète rythme le temps et des nuées de pigeons ont pris possession de l'espace. À intervalle régulier, le bus 96 descend la rue, reliant ce morceau de Paris au centre ville. Des gens de tous horizons traversent cette place. Ah le Paris populaire ! Ah le Belleville métissé ! Nous décidons de découvrir la rue Jean-Pierre Timbaud tout en pente. Au nord de sa place, une multitude de petites boutiques rappellent le Maghreb : des épiceries tunisiennes, des kebabs, des marchands de dattes, de parfums orientaux, de petites échoppes de tailleurs retoucheurs, des marchands de livres et d'objets religieux en pagaille, nous sommes tout près de la mosquée. L'animation est dense. En redescendant la place, les bars branchés se succèdent. Boucheries, crèmeries, garagistes, sont transformés en bars, salons de thé. Nous sommes l'après-midi, et cette partie de la rue somnole. Les bistrots reprendront leur vie trépidante en fin de journée. Dans cette rue, pas d'enseigne de super-marché : Monoprix, Franprix, Carrefour, elles n'ont pas pris possession de la cité. On va chez l'épicier, chacun le sien : pour les uns la petite épicerie arabe, pour d'autres le primeur bio. Au premier regard, nous sommes dubitatifs : cette rue populaire serait-elle si métissée ? Et y vit-on vraiment ensemble ou s'agit-il d'une simple cohabitation ? Pour tenter d'y répondre, nous allons l'aborder sous un autre angle : celui de ses sons, de ses bruits et bien sur en allant à la rencontre de ses habitants. Les réponses, en vrac, se révéleront subtiles : bruits du quotidien comme partout ailleurs. Laverie automatique, la pharmacie où tout le monde se croise. On cohabite, on habite ensemble et surtout on se respecte. Chacun semble être fier d'habiter ce quartier, ici on est mélangé, on voyage et on est chez soi. On a sa fierté, le quartier n'est pas un zoo. Anonymat des diasporas, chacun y trouve son compte. Parfois envie de communautaire mais aussi envie d'être ensemble, de rencontrer l'autre. Oui, on ne vit pas toujours ensemble mais rue Jean-Pierre Timbaud, on fait ensemble la ville. "
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lundi 3 -> vendredi 7 avril
14h30 -> 17h30
pour ados et adultes à partir de 14 ans
sur inscription
les 5 séances,
tarif plein 60 euros
tarif réduit 30 euros