28 -> 30 octobre 2014

Une semaine sur la réparation 2

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© Vanina Vignal

La dictature militaire argentine.
Vichy / Franco, l’Europe : le fascisme en héritage.
Grandir sous Ceaucescu.

Quel peut être le chemin de la réparation au sortir de la tyrannie ?

Laura Alcoba raconte l’année de ses 7 ans en Argentine sous la dictature militaire. « L’espagnol est une langue où j’ai appris à me taire, l’entrée en langue française est une libération », dit-elle.

Philippe Druillet, à 70 ans, prend la parole, « à un moment donné, on ne sait pas pourquoi, on vide son sac », pour raconter ce père haï, rempli de –iste : fasciste, vichyste et franquiste.

Ioana Abur (et à travers elle trois générations de Roumaines) met en partage son silence. Se taire, pour survivre psychiquement et physiquement.
Les totalitarismes de toutes formes ont frappé à leur porte. À travers leur intimité, c’est l’histoire de leur pays que l’on dévoile à grands bruits.

Des carambolages en série où se heurtent la (si mal nommée) petite et la grande histoire.

Pour la seconde fois, la Maison propose un temps d’arrêt sur la réparation.

Nous avons demandé à Alia Aoun, avocate spécialisée en droit international, de nous accompagner et d’explorer, avec nos invités de chaque soir, les lendemains possibles.

28 octobre 2014

La Maison des lapins

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Débat  /  Lecture  /  Rencontre

« Je vais évoquer cette folie argentine et toutes ces personnes emportées par la violence. Je me suis enfin décidée parce que […] qu’il ne faut pas oublier les survivants », dit Laura Alcoba dans son roman Manèges – Petite histoire argentine (2007) adapté ici sous le titre La Maison des lapins. L’auteure nous raconte du haut de ses 7 ans la terreur de la dictature, le drame d’un pays, le silence dans lequel elle était murée. La lecture d'extraits de son roman est suivie d'une rencontre avec l'auteure et Clara Bauer, metteure en scène.

29 octobre 2014

Je me nomme Druillet

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Débat  /  Projection

Ce film croise l’histoire de Victor Druillet, fascite convaincu et haut responsable de la Milice sous Pétain qui a notamment livré le président de la Généralité de Catalogne au régime franquiste, et le témoignage difficile de son fils Philippe, artiste phare de la B. D. de science-fiction française. La projection est suivie d’une rencontre avec la réalisatrice Montserrat Besses, Philippe Druille et Raül-David Martínez, directeur de l’Institut Ramon Llull à Paris

30 octobre 2014

Après le silence

Ce qui n’est pas dit n’existe pas ?

APRES LE SILENCE - VANINA VIGNAL - BANDE ANNONCE EN FRANCAIS

APRES LE SILENCE - VANINA VIGNAL - BANDE ANNONCE EN FRANCAIS
Débat  /  Projection

En 1991, Vanina Vignal s’est liée d’amitié avec Ioana Abur en Roumanie. Ceaucescu est tombé, mais personne ne parle de la dictature : il ne suffit pas de tuer le dictateur pour tuer la dictature. Vingt ans plus tard la réalisatrice interroge Ioana et sa famille sur le communisme. Peu à peu, de façon parfois douloureuse, la parole se libère, dénonçant la perpétuation du silence comme puissant rouage dictatorial. La projection est suivie d’une rencontre avec la réalisatrice Vanina Vignal et Radu Clit, psychanalyste.