29 novembre 2016
Projection  /  Rencontre

Patience, patience. T'iras au paradis !

patience-patience-1.jpg

© Hadja Lahbib

  • « Patience, patience. T’iras au paradis ! » Ce refrain, Mina, 62 ans, l’a entendu mille fois. Issue de la première génération de l’immigration marocaine, installée dans le quartier de Molenbeek à Bruxelles, elle y a passé plus de quarante ans. Mais lors d’un séjour au Maroc, elle est bouleversée par le slam joyeux de Tata Milouda, une femme de son âge qu’on a pu découvrir sur la scène des Métallos en 2011 et qui revendique son « chouïa de paradis » ici et maintenant. De retour à Molenbeek, Mina pousse la porte de l’association Dar al Amal, la Maison de l’Espoir, accompagnée de son amie Warda, qui « n’a rien vu, rien vécu ». Là, avec Hamida la rigolote, Naziha la coquette, Tleitmes la sage et Rahma l’intello, elles découvrent la lecture, l’écriture, l’informatique, la Grand-Place, la mer du Nord... Jusqu’au jour où elles nourrissent le projet fou de partir à New York. L’histoire d’une libération collective, sous forme d’un pétillant portrait de groupe. La projection sera suivie d’une rencontre avec Tata Milouda, Ahmed Madani et des interprètes de F(l)ammes.

  • film d’Hadja Lahbib
    (Belgique, 2014, 85 min)
    production Les passeurs de lumière
    coproduction RTVF, Arte,
    Clair obscur Productions

  • mardi 29 novembre -> 19h
    entrée libre, réservation conseillée

Dans le cadre de

16 novembre -> 4 décembre 2016

flammes-site.jpg

Théâtre

F(l)ammes

Après Illumination(s) créé avec de jeunes hommes de Mantes-la-Jolie et présenté aux Métallos en octobre 2013 devant des salles combles, Ahmed Madani présente ce deuxième volet F(l)ammes avec de jeunes femmes de quartiers populaires. L’auteur-metteur en scène a constitué un groupe d’une dizaine de jeunes femmes nées de parents immigrés pour explorer ensemble leurs identités multiples, leur sensibilité, leur désir de prendre la parole, de jouer, danser, rire, creuser en elles, se raconter. Explorer leur intimité, comprendre leurs doutes, leurs peurs, sont les moteurs de cette création partagée. Au moment où les discours populistes se développent et où les replis identitaires refont surface, cet acte esthétique et poétique fera entendre une parole trop souvent confisquée.