La jeune génération n’attend plus les élections pour avancer et proposer de nouvelles solutions. Ludo a monté une chaîne youtube avec deux amis : « Osons causer », convaincus qu’il faut oser se parler, s’exprimer, seule preuve qu’une démocratie est vivante. Moe fait des films au Liban pour parler des choses que l’on tait. Mohammed (sous réserve) travaille avec les jeunes en tant que surveillant dans un collège. Anastasia a été journaliste pour Radio Liberté à Moscou et a enquêté sur les droits de l’homme et la corruption.

Le début de l’année 2017 est marqué par la campagne présidentielle. Il est difficile d’échapper à certains raccourcis qui définissent les uns et les autres. Chacun est renvoyé soudain au lieu où il a grandi, à celui où il habite, à son origine, son milieu social. L’enjeu est de pouvoir continuer à se parler sans s’enfermer dans ces cases-là. Martin a grandi en milieu rural dans un petit village du Nord de la France. Gal vit à Tel Aviv, où les étrangers sont mal acceptés. Marie travaille avec les jeunes en tant que psychologue dans les quartiers Nord de Marseille. Tous ont fait exploser les certitudes et les lieux dans lesquels on voulait les enfermer.

Qu’est-ce qu’être révolutionnaire aujourd’hui ? On prend quels risques ? Face à quelles menaces ?
Si on commençait l’année 2017 en parlant de courage ? Il va en falloir puisque nous allons bientôt voter, et donc réfléchir à la responsabilité d’affronter l’avenir. Parfois, il faut du courage pour simplement oser être soi-même. Ceux qui se sont posé la question dans des endroits privés de démocratie témoignent et racontent leur vision du courage en France.

Comment penser l’égalité des sexes en 2017 ?
On n’a plus envie de parler de féminisme, mais on a envie de parler de celles qui prennent le pouvoir et la place. Simplement, petit à petit. Celles qui réinventent une façon de prendre la parole dans des espaces publics : sur un blog, à la fac ou en politique. Il faut oser être là, s’affirmer, ne plus s’effacer, pour faire avancer l’égalité.