les migrants en bas de chez soi
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Au cœur de la crise migratoire de l’été 2015, plusieurs centaines de migrants ont occupé un ancien lycée désaffecté, le lycée Jean Quarré, situé à proximité de la place des Fêtes, dans le 19e arrondissement. Un « mini-Calais en plein Paris » ont dit des journalistes témoins de l’insécurité et de l’insalubrité du lieu. Concernée en tant qu’habitante et parent d’élève, Isabelle Coutant, sociologue des quartiers populaires depuis vingt ans, a vu cette fois le « terrain » venir à elle, tiraillée entre le désir d’aider et l’envie de comprendre. L’ouvrage dont il sera question lors de cette rencontre, Les Migrants en bas de chez soi (publié aux éditions du Seuil), retrace ces trois mois d’occupation, la déstabilisation du quartier qui en a résulté, entre stupeur initiale, colère des riverains d’être livrés à eux-mêmes, tensions mais aussi mobilisations auprès des migrants et bouleversement provoqué par la rencontre. L’auteure nous présentera un récit d’une grande finesse ethnographique sur la « crise des réfugiés » et une réflexion sur les conditions d’une politique de l’hospitalité. À ses côtés, Marion Dualé, réalisatrice d’un documentaire retraçant cette occupation. La projection de son documentaire, Pour eux, pour moi (durée 47min), précédera la rencontre.
mercredi 16 mai -> 19h
entrée libre
réservation conseillée : reservation@maisondesmetallos.org -
avec Isabelle Coutant, sociologue au CNRS (Iris), et Marion Dualé, réalisatrice documentariste ; animée par Jean-Marie Durand, journaliste aux Inrockuptibles
Dans le cadre de
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EXIL
Quitter sa terre natale n’est que très exceptionnellement un choix librement consenti. Il faut de fortes nécessités pour en arriver là. Il faut la soif et la faim, les terreurs de la guerre, les humiliations, le déni de son identité, l’écrasement de sa dignité. Dans ce focus, hommage sera rendu aux héros ignorés que sont les migrants de l’extrême (Harraga, Crocodiles), les « justes » qui parfois les accueillent (Les Migrants au pied de chez soi, L’Hospitalité), les enfants d’exilés porteurs d’indicibles souffrances sociales
(Pays de malheur !).