EXIL
Quitter sa terre natale n’est que très exceptionnellement un choix librement consenti. Il faut de fortes nécessités pour en arriver là. Il faut la soif et la faim, les terreurs de la guerre, les humiliations, le déni de son identité, l’écrasement de sa dignité. Dans ce focus, hommage sera rendu aux héros ignorés que sont les migrants de l’extrême (Harraga, Crocodiles), les « justes » qui parfois les accueillent (Les Migrants au pied de chez soi, L’Hospitalité), les enfants d’exilés porteurs d’indicibles souffrances sociales
(Pays de malheur !).
HARRAGA
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« Harraga » est le terme utilisé dans les dialectes marocain, tunisien et algérien pour définir le migrant qui se déplace sans documents, qui « brûle les frontières ». Le photographe Giulio Piscitelli a suivi les routes de ces migrants essayant d’entrer en Europe. Fruit d’un long projet entamé en 2010, Harraga est un témoignage unique sur les conséquences désastreuses des bouleversements du monde actuel. L’exposition est enrichie par les textes de l’écrivain italien Alessandro Leogrande et par le travail cartographique de Philippe Rekacewicz, géographe et journaliste français.
autour de l'exposition
Visites Guidées
avec Giulio Piscitelli
vendredi 4 mai -> 19h
samedi 5 mai -> 17h
visite adaptée en LSF samedi 26 mai -> 17h / info et résa ici
entrée libre
réservation conseillée : reservation@maisondesmetallos.org
les migrants en bas de chez soi
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En 2015, plusieurs centaines de migrants ont occupé le lycée Jean Quarré, situé à proximité de la place des Fêtes, dans le 19e arrondissement. Un « mini-Calais en plein Paris » ont dit des journalistes témoins de l’insécurité et de l’insalubrité du lieu. Concernée en tant qu’habitante et parent d’élève, Isabelle Coutant, sociologue des quartiers populaires depuis vingt ans, a vu cette fois le « terrain » venir à elle, tiraillée entre le désir d’aider et l’envie de comprendre. Les Migrants en bas de chez soi (publié aux éditions du Seuil), retrace ces trois mois d’occupation, la déstabilisation du quartier qui en a résulté, ses tensions mais aussi les mobilisations.
L'hospitalité
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Le traitement réservé aux migrants est plus que jamais d’actualité et nous invite à réfléchir sur la politique de l’hospitalité : politique migratoire d’Emmanuel Macron remise en cause par les associations, condamnation de Cédric Herrou pour son aide aux migrants, recrudescence des démantèlements de camps de réfugiés… La rencontre-débat proposée par les Métallos et l’EHESS dans le cadre des soirées « chercheurs et militants » s’intéressera à toutes les formes que peut prendre l’hospitalité et s’interrogera sur la manière dont certains passent de simples observateurs de cette hospitalité à militants.
crocodiles
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Inspiré de l’histoire vraie d’Enaiatollah Akbari, le spectacle raconte l’histoire d’Enaiat, un enfant afghan de la minorité persécutée des Hazaras. À dix ans, sa mère le conduit clandestinement au Pakistan et l’abandonne pour le protéger des dangers qu’il court dans son pays. Débute alors pour Enaiat un périple de cinq années jalonné d’épreuves et rythmé par l’espoir d’une vie meilleure.
autour du spectacle
Rencontres avec l'équipe artistique
jeudi 17 mai -> à l'issue des deux représentations
vendredi 18 mai -> à l'issue de la représentation du matin
pays de malheur!
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Younes Amrani, 28 ans, emploi jeune dans une bibliothèque, lit l’ouvrage du sociologue Stéphane Beaud 80% au bac et après. Lecture qui le mène à une réflexion sur son propre parcours. Il décide alors d’écrire au chercheur en sociologie. Commence une correspondance qui permettra à Younes de mettre en mots sa réalité, une souffrance sociale jamais décrite et jamais médiatisée. C’est cette correspondance, cette réflexion sur un état de la jeunesse que la compagnie Les Papavéracées met en scène.
autour du spectacle
Rencontre avec l'équipe artistique et Stéphane Beaud
mercredi 23 mai -> à l'issue de la représentation
Journal le papotin
Charlotte Le Bras sera l’invitée du comité de rédaction du Papotin, journal atypique fait par des autistes à destination de tous.
mercredi 30 mai -> 10h30 / entrée libre