Whispers ? Des « Murmures », soupirs, bruitages, figures fantomatiques… Au centre du plateau une femme, seule. Mais quelles forces la traversent, s’emparent de sa chevelure et donnent vie aux objets qu’elle approche ? Sur le plateau, de la danseuse, du bruiteur ou du compositeur dans l’ombre, qui agit sur l’autre ? Le corps est instrument, le son est matière, et dans l’écho envoûtant qui s’installe, âmes, aïeux, secrets et souvenirs murmurent à notre oreille.

Mettre en parallèle l’obsession du capitaine Achab à capturer Moby Dick et celle des forces spéciales américaines à neutraliser Oussama Ben Laden, tout cela dans le style d’un western en carton-pâte… La compagnie Señor Serrano esquisse ici un portrait grinçant de la décennie post-11 septembre.

L’oiseau Tito, le meilleur ami de la petite Icka, disparaît un jour. Elle se lance à sa recherche par-delà les pays et les océans... Mark Arends raconte aux enfants dans un spectacle « zéro carbone » l’invasion de la planète par les déchets. Ombres et cartons découpés, quelques marionnettes et de la musique créent l’atmosphère douce et poétique de ce conte écolo.

Un vieil homme marche sur la plage. Maladroit, ralenti, agrippé à son manipulateur qui le porte à vue, il retrace le chemin de sa vie, suivant un dialogue intérieur. Une gorgée de bière, du sable qui coule entre les orteils… un geste rappelle un souvenir, un souvenir entraîne un soupir... Entre le marionnettiste et le vieil homme, la complicité est affichée et la tendresse perceptible.

À l’aide d’objets et de dessins animés, trois comédiens nous content les aventures des Zoblics, un peuple un peu agité du bocal vivant au bord d’un lac. Leur inclinaison pour le « toujours plus » n’ayant d’égal que leur penchant pour le « beaucoup trop », l’eau du lac décide de s’enfuir. Leur monde, déséquilibré, se met alors à pencher et les Zoblics glissent…

Eric Bézy, concepteur des films d’animation du spectacle Oblique, proposera à des enfants âgés de 8 à 12 ans accompagnés d’un parent d’imaginer un praxinoscope – une roue qui fait bouger des images par illusion optique – ainsi qu’un court film d’animation image par image.

Réunis autour d’une boîte aux trésors, les spectateurs écoutent le narrateur raconter sa quête à la recherche des origines de la légende de la rivière bien nommée. Les objets, les illustrations, la typographie, la musique et la voix sont réunis au service du récit, à la façon des traditionnels petits théâtres de papier japonais ambulants. Patrick Corillon nous parle de la difficulté d’être vraiment de son époque quand on est imprégné de tant d’histoires qui ont traversé le temps..

Sur une table aux multiples tiroirs, Patrick Corillon redonne vie à des cahiers de dessins comme le faisait le poète russe Ossip Mandelstam quand il racontait des histoires aux compagnons qui partageaient sa cellule de prison. S’il est bien connu que les histoires peuvent nous sauver, y parviennent-elles parce qu’elles ont le pouvoir de nous emmener hors du monde ou parce qu’elles nous donnent la force de nous confronter aux réalités les plus dures ?

Des instruments reliés au corps par un réseau de fils et de poulies : voilà l’homme orchestre. Percussions variées, harmonica, sonnette de comptoir, guitare... au total, une quinzaine d’instuments sont actionnés par le musicien pour le plus grand plaisir du public, invité à danser sur un répertoire de musiques sud-américaines revisitées.

Ce premier volet du triptyque "Écris-moi un mouton" – qui peut se voir séparement et même dans le désordre – suit la trace d’anciens appelés de la guerre d’Algérie et laisse aller le cri d’un passé où les femmes ont vu leurs hommes prendre un fusil, où les frères sifflent un au-revoir, où les sœurs rêvent d’un pays lointain et tellement proche à la fois. C’est du théâtre d’objets fabriqué à force de souvenirs, d’évocations et d’images en noir et blanc, un spectacle-mémoire.
Le passé, le présent et l'avenir constituent les trois volets de ces spectacles autour du lien franco-algérien.

Ce deuxième volet du triptyque "Écris-moi un mouton" – qui peut se voir séparement et même dans le désordre –plante le décor d’une cité du présent : d’arrivées en départs, de rêves en réalités, de générations en générations, il y a comme un incendie dans l’air, mais c’est le soleil de là-bas qui chauffe ! En ouvrant une fenêtre, en écoutant les chibanis gazouiller sur un balcon, on dessine les innombrables liens entre la France et l’Algérie.
Le passé, le présent et l'avenir constituent les trois volets de ces spectacles autour du lien franco-algérien.

Ce troisième et dernier volet du triptyque "Écris-moi un mouton" – qui peut se voir séparement et même dans le désordre – imagine l’état du lien entre la France et l’Algérie en novembre 2024. Un grand banquet est monté sur scène sur lequel objets, marionnettes et photographies sont animés et bruités en direct par les acteurs et les musiciens pour nous plonger dans une fiction en direct de l’avenir...
Le passé, le présent et l'avenir constituent les trois volets de ces spectacles autour du lien franco-algérien.