13 novembre -> 21 décembre 2014

Femmes et violence

À partir de la mi-novembre, la programmation sera traversée par ce sujet. Grâce à l’exposition Go de nuit : Abidjan, les Belles retrouvées et le regard aigu d’Éliane de Latour, anthropologue, photographe et vidéaste, nous retrouverons ces parias que sont ces très jeunes prostituées. Trois années après l’exposition Les Belles oubliées aux Métallos et une guerre civile plus tard, nous partagerons par l'image leur force intérieure et leur fragilité.

Dans Igishanga, Isabelle Lafon, vingt ans après le génocide rwandais, rappelle à notre mémoire les paroles bouleversantes
de femmes rescapées.

Le 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, une soirée Femmes victimes de violences dans la sphère publique sera animée par Françoise Héritier en collaboration avec le TEPSIS, laboratoire de recherche universitaire, et les éditions de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Le lendemain sera abordée une thématique souvent occultée, les Femmes auteures de violence.

Durant le week-end, c’est par la danse que la question sera évoquée avec These Shoes are Made for Walking de Nancy Naous inspiré par la situation des femmes dans les sociétés arabo-musulmanes.

La Petite Soldate américaine de Jean-Michel Rabeux nous ramène à nos réalités occidentales, à travers l’image de cette jeune GI auteure de torture sur des prisonniers de guerre en Irak.

L’année finira par la reprise très attendue d’À mon âge, je me cache encore pour fumer de Rayhana qui nous raconte les rapports de force et de solidarité de neuf femmes dans un hammam de l’Algérie des années noires.

Le spectacle Haine des femmes de Mounya Boudiaf raconte une nuit de terreur en Algerie en 2001 quand des centaines d’hommes attaquent violemment des femmes à Hassi Messouad. Mounya Boudiaf retrace le parcours d’une des victimes qui s’est battue pour la condamnation des coupables.

À l’occasion du 40e anniversaire de la loi Veil, L’Événement d’Annie Ernaux nous rappelle le drame silencieux d’un avortement en 1963, sujet toujours d’actualité comme le prouve le mouvement de protestation l’an dernier en Espagne contre une nouvelle loi anti-avortement que montre le film Yo decido. El tren de la libertad (Je décide. Le train de la liberté).

Un débat le 17 janvier, 40 jour pour jour du vote de la loi Veil, un débat porte l'avortement, de la France des années 70 à l'Espagne d'aujourd'hui.

13 novembre -> 7 décembre 2014

Go de nuit : Abidjan, les Belles retrouvées

Éliane de Latour

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Exposition  /  Photographie

Des go (jeunes filles) se vendent dans des ghettos à Abidjan aux prix les moins élevés du marché : 1,50 euros la passe. Elles entrent dans la prostitution à l’âge de 10-15 ans à la recherche d’une liberté hors des contraintes familiales particulièrement dures dès qu’une fille devient pubère. Après une première exposition en novembre 2011, trois ans et une guerre civile plus tard, Éliane de Latour retourne à Abidjan et revient avec de nouvelles photographies et vidéos. « Une photographie qui nous rattache par le beau plutôt qu’une photographie de la souffrance en spectacle. »

Dans le cadre du Mois de la Photo à Paris, novembre 2014

 

Autour de l'exposition

15 & 20 novembre 2014
Visite guidée

Visites guidées

avec Éliane de Latour
samedi 15 novembre > 14h30
jeudi 20 novembre > 19h
entrée libre, réservation conseillée

18 -> 23 novembre 2014

Igishanga

Jean Hatzfeld / Isabelle Lafon

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Théâtre

Igishanga est un projet singulier, né du besoin de mise en théâtre qui s’impose à la comédienne et metteure en scène Isabelle Lafon à la lecture du livre de Jean Hatzfeld Dans le nu de la vie – Récits des marais rwandais (prix France Culture 2001). Jean Hatzfeld a longuement écouté des rescapés du génocide au Rwanda et rassemblé leurs récits très personnels. La comédienne est tour à tour la douleur face à la mort et la gaîté d’être en vie, la solitude et la tristesse, elle incarne les questionnements de ces survivantes qui ne comprendront jamais pourquoi leurs voisins, du jour au lendemain, se sont mis à les massacrer méthodiquement. Un spectacle qui nous renvoie à ce moment de l’histoire du Rwanda et paradoxalement, de façon intime, à nous-mêmes.

 

Autour du spectacle

20 novembre > à l'issue de la représentation 2014
Rencontre

Rencontre

avec Isabelle Lafon et Jean-Louis Comolli, réalisateur
jeudi 20 novembre > à l’issue de la représentation

22 novembre 2014
Atelier

Atelier Théâtre

Isabelle Lafon propose un atelier sur sa démarche. Jusqu’où l’art du théâtre peut-il nous emmener ?
samedi 22 novembre > 14h > 16h
gratuit sur inscription pour les spectateurs d’Igishanga

25 novembre -> 19h 2014
Débat

Femmes victimes de violences dans la sphère publique

Véronique Nahoum-Grappe appelle « la nuit du social » cette nuit qui tombe sur les femmes violées comme sur celles qui vendent leur sexe à tous. Alors que des hommes cèdent à leurs « pulsions irrépressibles et licites » (Françoise Héritier), ce sont les femmes qui subissent la honte, la souillure et le déshonneur qui s’étendent aux leurs.
avec Véronique Nahoum-Grappe, anthropologue au Centre Edgar Morin et à l’EHESS ; Catherine Deschamps, co-auteur avec Christophe Broqua, de L’Échange économico-sexuel (éd. de l’EHESS, à paraître) et Éliane de Latour, débat modéré par Françoise Héritier (sous réserve), anthropologue, professeure au Collège de France

26 novembre -> 19h 2014
Débat

Femmes auteures de violence

En s’appuyant sur les recherches de Coline Cardi et Geneviève Pruvost sur la violence des femmes qui reste encore largement impensée ou occultée dans nos sociétés, nous essaierons de sortir des discours victimaires sur les auteures d’infractions physiques ou verbales. Cette réflexion, qui s’étend aux images d’Éliane de Latour, enrichira l’exposition plutôt centrée sur leur réhabilitation.
avec Coline Cardi, sociologue, maîtresse de conférences à l'université Paris-VIII, et Fanny Bugnon, co-auteure du livre Penser la violence des femmes (éd. La Découverte), débat modéré par Éliane de Latour

28 -> 30 novembre 2014

These shoes are made for walking

Nancy Naous

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Danse

La danseuse et chorégraphe libanaise Nancy Naous explore la résonance des violences dans notre corps à partir des événements du Printemps arabe. Entre rage de vivre et accablement, deux corps en résistance se débattent pour dépasser les contradictions qui les fragmentent, les agitent de soubresauts, les transforment en drôles d’automates, paralysent l’un – littéralement scratché au fauteuil d’où il observe le monde tournoyer –, et révoltent l’autre.

Autour du spectacle

23 novembre 2014
Atelier

Atelier dabké

Nancy Naous propose une initiation à la dabké, danse conviviale et festive traditionnelle du Moyen-Orient et ici plus précisément du Liban.
dimanche 23 novembre -> 14h > 17h
tarif unique 5 euros / gratuit pour les spectateurs de These Shoes are made for walking
tous publics à partir de 12 ans

28 novembre 2014
Rencontre

Rencontre

avec l’équipe artistique du spectacle
vendredi 28 novembre -> à l’issue de la représentation

30 novembre 2014

Dabké Party !

Nancy Naous vous invite à danser la dabké !

dimanche 30 novembre -> 17h

2 -> 7 décembre 2014

La Petite soldate américaine

Jean-Michel Rabeux

extraits de La Petite Soldate américaine de Jean-Michel Rabeux

extraits de La Petite Soldate américaine de Jean-Michel Rabeux
Théâtre

« C’est l’histoire d’une petite soldate américaine qui chante très bien les belles chansons américaines. Mais un jour, hop, elle perd sa voix. Elle part à la guerre, et un jour, en faisant les horreurs de la guerre, hop, elle retrouve sa voix (…) Le but c’est que quelqu’un de très proche raconte une histoire plutôt pas très rigolote, et que bizarrement on rigole, une histoire plutôt dure, mais avec une telle douceur qu’on soit saisi de tremblements. Du théâtre vous dis-je. » Jean-Michel Rabeux

Autour du spectacle

4 décembre 2014
Rencontre

Rencontre

avec l’équipe artistique du spectacle
jeudi 4 décembre > à l’issue de la représentation

9 -> 21 décembre 2014

À mon âge, je me cache encore pour fumer

Rayhana / Fabian Chappuis

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Théâtre

Cette tragi-comédie rassemble neuf femmes d’âges et de conditions diverses dans un hammam à Alger pendant les années noires… Neuf destins entre rébellion, rêve ou soumission. Mères, amantes ou « saintes » sont réunies au cœur de la matrice, le hammam, où le combat contre l’oppression, la violence et la guerre se panse entre fous rires et pleurs, secrets et exaltation. L’émotion et le rire cohabitent en permanence dans un portrait bouleversant de l’Algérie contemporaine.
Pour ces dernières réprésentations à Paris, la troupe revient aux Métallos, là où tout a commencé !

Autour du spectacle

10 décembre 2014
Rencontre

Rencontre

avec l’équipe artistique du spectacle
mercredi 10 décembre -> à l’issue de la représentation

17 décembre 2014
Rencontre

Et aussi

La comédienne Marie Augereau et le metteur en scène Fabian Chappuis seront les invités du comité de rédaction du Papotin, journal atypique fait par des autistes à destination de tous.
mercredi 17 décembre -> 10h30
entrée libre

6 -> 18 janvier 2014

Haine des femmes

Nadia Kaci / Mounya Boudiaf

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Théâtre

Hassi Messaoud est une cité pétrolière du Sahara algérien que rejoignent chaque jour des femmes de condition modeste pour y travailler. La nuit du 13 juillet 2001, elles sont sauvagement agressées par des centaines d’hommes, enflammés par le prêche virulent de l’Imam de la mosquée locale. Ces hommes ordinaires frappent, mutilent, torturent, violent, une nuit entière. Dix ans plus tard, Nadia Kaci recueille dans un livre, Laissées pour mortes, deux témoignages de victimes qui se sont battues pour que les coupables soient condamnés. Au-delà du récit de cette terrifiante nuit, leurs propos, interprétés par Mounya Boudiaf et Christophe Carassou, racontent la difficulté de vivre hors du joug des hommes dans un monde arabe en proie à de profonds bouleversements.

"L’adaptation de Mounya Boudiaf ne s’en tient pas à la chronologie, évite les pièges du discours frontal et loin de sombrer dans le pathos, maintient une distance légère jusqu’à être parfois humoristique pour dire l’oppression familiale, le poids et la folie des hommes frustrés, le viol des femmes et leur courage devant tant d’adversité. "
Jean-Pierre Thibaudat, Rue 89

 

La représentation de dimanche 11 janvier est décalée de 16h à 18h en raison du rassemblement des citoyens.
La maison ouvrira ses portes à 16h.

 

Autour du spectacle

8 janvier 2014

Rencontre

avec l'équipe artistique du spectacle et Nadia Kaci
jeudi 8 janvier -> à l’issue de la représentation

14 janvier 2015
Rencontre

Le Papotin

Mounya Boudiaf est l’invitée du comité de rédaction du Papotin, journal atypique fait par des autistes à destination de tous.

mercredi 14 janvier > 10h30
entrée libre

17 -> 18 janvier 2014

La loi Veil à 40 ans : "L'Événement" d'après Annie Ernaux

Annie Ernaux / Jean-Michel Rivinoff

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Théâtre

Le vote de la loi dite Veil encadrant une dépénalisation de l’avortement en France a eu lieu le 17 janvier 1975. Simone Veil, ministre de la Santé de Valéry Giscard d’Estaing, fait voter son texte autorisant l’avortement en France avec l’appoint des voix de gauche, après un débat houleux. Nous proposons L'Événement, un spectacle d’après un texte d’Annie Ernaux qui raconte son avortement en 1963. Le 17 janvier 2015, aura lieu la projection d’un film sur le mouvement contre le projet d’une loi anti-avortement en Espagne l’an dernier et un débat sur ce sujet qui, quarante ans plus tard, surgit à nouveau dans l’actualité.

 

L'Événement
En 1963, Annie Ernaux, enceinte alors qu’elle ne l’a pas souhaité, décide d’avorter. Commence pour elle un long et difficile parcours, l’avortement étant à cette époque interdit. En 2000, l’auteure choisit enfin de raconter cet événement. Sans lyrisme, ni dolorisme mais avec une précision poignante, l’auteure revient sur un drame qui a marqué un grand nombre de femmes dans l’indifférence et le silence le plus complet. Un récit entre vie et mort, qu’on suit quasi au jour le jour, d’un acte qui, même s’il est entretemps devenu légal, continue de hanter la société.

17 janvier 2015

La Loi Veil a 40 ans : Yo décido. El Tren de la libertad

Je décide. Le train de la liberté

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Projection

Le vote de la loi dite Veil encadrant une dépénalisation de l’avortement en France a eu lieu le 17 janvier 1975. Simone Veil, ministre de la Santé de Valéry Giscard d’Estaing, fait voter son texte autorisant l’avortement en France avec l’appoint des voix de gauche, après un débat houleux. Nous proposons L'Événement, un spectacle d’après un texte d’Annie Ernaux qui raconte son avortement en 1963. Le 17 janvier 2015, aura lieula projection du film Yo decido... sur le mouvement contre le projet d’une loi anti-avortement en Espagne l’an dernier et un débat sur ce sujet qui, quarante ans plus tard, surgit à nouveau dans l’actualité.

Yo décido, El tren de la libertad (Je décide. Le train de la liberté)

Alors que le Parlement espagnol prévoyait en 2014 une réforme destinée à restreindre, voire supprimer le droit à l’avortement, des milliers d’hommes et de femmes se mobilisent en Europe et obtiennent finalement son retrait. Une soixantaine de femmes du cinéma espagnol et européen a réalisé ce film collectif.

17 janvier -> 18h30 2015

La Loi Veil a 40 ans : Débat autour de l'avortement

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Débat

Le vote de la loi dite Veil encadrant une dépénalisation de l’avortement en France a eu lieu le 17 janvier 1975. Simone Veil, ministre de la Santé de Valéry Giscard d’Estaing, fait voter son texte autorisant l’avortement en France avec l’appoint des voix de gauche, après un débat houleux. Nous proposons L'Événement, un spectacle d’après un texte d’Annie Ernaux qui raconte son avortement en 1963. Le 17 janvier 2015, aura lieu la projection d’un film sur le mouvement contre le projet d’une loi anti-avortement en Espagne l’an dernier et un débat sur ce sujet qui, quarante ans plus tard, surgit à nouveau dans l’actualité.

Ce débat porte sur l’avortement de la France des années 70 à l’Espagne d’aujourd’hui, avec l’équipe artistique de L’Événement, Laura del Sol, l’une des réalisatrices de Yo decido… et Mounya Boudiaf, metteure en scène de Haine des femmes.