Les Mondes du travail
Durant 50 ans les murs de la Maison des métallos ont abrité l’activité de centaines de travailleurs manufacturiers qui produisaient des instruments de musique. Durant plus de 60 ans ce fut le rendez-vous d’autres travailleurs, syndiqués, militants, ceux de la métallurgie. Aujourd’hui établissement culturel de la Ville de Paris, dont le projet s’inscrit dans l’esprit de transformation sociale qui a marqué son passé, l’univers du travail s’impose logiquement, sensiblement, comme le raconte non sans humour la visite guidée d’Antoine Romana lors des Journées européennes du patrimoine. Good bye Little Factory, œuvre exposée dans le cadre de Schizophrenia Taïwan 2.0, nous rappelle que les machines de la révolution industrielle continuent à tourner dans les pays pauvres de plus en plus loin des regards. Le monde du travail s’est atomisé, comme la classe ouvrière dont nous parlent Robert Guédiguian et Jean-Pierre Thorn. Il reste des humains malgré tout, confrontés à la nécessité du travail, y trouvant parfois consolation comme cet homme cambouis que nous raconte Permafrost, y trouvant même des formes de réalisation personnelle comme Nicolas Frize nous invite à le découvrir.
Permafrost
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Une voix féminine nous parle, s’approche et nous invite. Elle dit les gens ordinaires, ouvriers d’une usine. Dans ce monde, la femme est attirée par un homme, un bloc minéral, un homme cambouis, ami des machines ses seules compagnes, un étranger venu d’une autre ville. Il est une énigme qui préfère le silence du métal et des engrenages dont il fait d’étranges sculptures. Cette femme veut être quelqu’un pour lui ; essayer l’amour, pourquoi pas ? Permafrost parle de cette envie irrésistible d’aller nous asseoir au creux des autres. Mais avant tout, il s’agit de rendre la parole aux «figurants du monde», s’approcher de leur beauté, de leur espoir.
"La parole de la narratrice coule doucement comme les larmes d’une femme émue et, en face d’elle, le bloc de chair et les silences de l’Homme forment ensemble une atmosphère prégnante qui nous attire dans son ressac."
Jean-Pierre Thibaudat, rue89
"Marie-Pierre Bésanger signe ici un spectacle poétique sur notre classe ouvrière qui fond sans savoir ce qu’elle deviendra. Manuel Antonio Pereira nous fait partager cette hésitation entre désir et désespoir et nous précipite sur cette frontière du réel et de la fiction, qui décidément est bien fragile." Anna Grahm, Un fauteuil pour un orchestre
Autour du spectacle
Bistrot littéraire
LES ÉCRITURES DE MANUEL ANTONIO PEREIRA
Le temps d’un déjeuner en partenariat avec le Centre Wallonie-Bruxelles à Paris, rencontrez l’auteur Manuel Antonio Pereira.
Rencontre
avec l’équipe artistique du spectacle et l’auteur
Manuel Antonio Pereira
jeudi 9 octobre
-> à l’issue de la représentation
Rencontre Tupper
Cette rencontre est l’occasion de rendre compte d'une démarche de partage avec un groupe de personnes consitué autour de la création de Permafrost.
Le Papotin
Marie-Pierre Bésanger sera l’invitée du comité de rédaction du Papotin, journal atypique fait par des autistes à destination de tous.
mercredi 15 octobre -> 10h30
entrée libre
Comment filmer la révolte ?
Productions de la Lanterne - Jean-Pierre Thorn - Le dos au mur
À l’occasion de la sortie du livre-DVD Je t’ai dans la peau de Jean-Pierre Thorn dans la collection « Cinéma hors capital(e) », les éditions commune, le collectif Film flamme, Périphérie et la Maison des métallos s’associent pour une soirée spéciale du festival Les Rencontres du cinéma documentaire hors les murs avec la projection de deux de ses films et une rencontre.
Être sujets dans son travail
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Comment sommes-nous sujets dans notre travail ? C’est sur ce thème que le compositeur Nicolas Frize propose une soirée aux Métallos. Dans un espace atypique, vous assistez à des séquences musicales, des extraits de films, des témoignages, des projections d’images et d’ambiances sonores, des bruits qui courent, des mots qui parlent… Le monde du travail est abordé de façon tout à fait singulière.